Cette fois ci j'ai assisté à un vélage et j'avais mon appareil photo, voici donc le déroulement du vélage.

 Liliane comme à son habitude a isolé la vache prête à véler.

 la future parturiente.

 Quand elle est dans le secteur elle vient voir régulièrement s'il y a du nouveau. Au.trement de temps en temps elle demande à son fils d'aller voir si la vache à commencé à véler.

 Il y a des signes avant coureurs: la queue se redresse et la vache se " casse ".

 Mais le signe qui annonce le véritable début du vélage c'est la perte des eaux.

 Normalement la rupture de la poche entraîne le début des contractions et la vache pousse pour faire sortir le veau.

 Cette fois ci rien ne se passe. Ce n'est pas bon car une fois la poche rompue, le liquide amniotique se corrompt et si le veau n'est pas sorti après 2 heures la suite risque d'être problèmatique et peut se terminer par la mort du veau.

 Il peut y avoir plusieurs raisons à  ce manque d'activité. La vache peut ne pas avoir de contractions, le veau peut se présenter mal, il peut être trop gros...

 Il faut donc intervenir et aider la vache.

 Liliane peut se débrouiller seule, mais il est toujours préférable de se faire aider. Elle appelle donc une de ses connaissances, Didier.

 Celui-ci arrive rapidement.

 Là il n'y a qu'une solution, aller voir ce qui se passe.

 La conclusion de Didier est que le veau est très gros et que la vache n'a pas de contraction.

 Pour le moment on ne parle pas de césarienne, il semble que tirer le veau sera suffisant.

 Pour cela Liliane a des sangles que Didier va placer autours des pattes du veau encore dans le ventre de sa mère. Ces sangles permettront à Didier d'avoir une meilleure prise pour tirer le veau. De plus ces sangles ont des boucles auxquelles on peut accrocher le cable du treuil si nécessaire.

 Liliane a les sangles à la main.

 Didier va faire saillir la poche, la percer pour finir de la vider et ainsi avoir un meilleurs accés aux pattes du veau.

 Nous sommes en février et il ne fait pas chaud, mais Didier commence à transpirer.

 Maintenant il place les sangles, en aveugle, autours des pattes du veau encore à l'intérieur de la vache.

 Une fois que les sangles sont en place, il faut tirer. D'abord doucement pour amener la première patte dans la bonne position.

 Quand je dis " tirer doucement ", tout est relatif!

 La première patte commence à sortir, c'est un bon début. Mais ce n'est qu'un début, maintenant il faut chercher la deuxième.

 Didier reprend son souffle après cette première étape. Maintenant le veau est bien placé et il faut tirer en force pour qu'il se fraie un chemin.

 Croyez moi, Didier ne ménage pas ses efforts.
 Le veau est si gros que cela ne suffira pas. Mais il y a encore des moyens à mettre en oeuvre. Didier et Liliane vont utiliser un treuil qui va multiplier la force de traction.

 Liliane actionne le treuil.

 Didier utilise son poids pour augmenter la force de traction et donner la direction.

 Il faut appliquer une traction continue et en " douceur " pour que le veau passe. Il faut agir en douceur pour ne pas faire du mal à la vache et au veau et aussi éviter que le veau ne tombe brutalement au sol.

 La tête et la partie avant du veau sont sorties.

 Tout d'un coup le veau sort, il faut donc que Didier aie le reflexe d'arrêter de tirer.

 Et au contraire de retenir le nouveau-né.

 Bienvenue! Le veau est fatigué, il en tire la langue!

 Le veau est né, tout c'est bien passé mais ce n'est pas fini. Didier va prendre de la paille et bouchonner le veau. Cela a pour but, à la fois de stimuler la circulation du sang et aussi de sécher les poils du veau. Le veau sort de la chaleur intra-utérine et est exposé à la température ambiante qui ne doit pas dépasser les 0°C de beaucoup.

 De son côté la vache vient lécher son veau, pour le nettoyer. Elle mange aussi la membrane qui constituait la poche.

 Le veau se lévera rapidement et commencera à téter presque de suite.

 2 jours plus tard le veau séparé de sa mère est déjà étiqueté.